A travers plus de 80 œuvres, le musée des Ursulines retrace l’engouement pour la peinture des sites de montagne à partir du début du XIXe siècle et jusqu’à aujourd’hui. Véritable point de rencontre d’artistes venus de Suisse et de France, le Cervin mais aussi le Mont Blanc deviennent des sujets d’expérimentation artistique à part entière. L’alpinisme, l’enthousiasme pour la découverte des sommets alpins et la peinture, constituent ainsi une passion partagée à l’origine de nouvelles amitiés artistiques.

Au début du XXe siècle, la montagne constitue un espace vierge que les peintres cherchent à apprivoiser. Elle devient le point de rencontre d’artistes venus de Suisse et de France, séduits par la beauté des sites. Les précurseurs, Carl-Ludwig Hackert (1740-1796) ou Jean-Antoine Linck (1766-1843) s’intéressent, par le biais de peintures et gravures, à un sujet que la science, la géographie et le tourisme naissant contribuent à mettre en valeur. La génération suivante, celle d’Alexandre Calame (1810-1864) et de son élève Albert Gos (1852-1942), témoigne de la vitalité de l’école de la peinture du paysage suisse. De l’autre côté de la frontière, leur ami José Mingret (1880-1939) et l’alpiniste Gabriel Loppé (1825-1913) saisissent avec talent la nature observée. L’émulation qui s’épanouit au sein du groupe d’artistes férus d’alpinisme donne lieu à une production picturale riche que l’exposition du musée des Ursulines souhaite refléter.

Aujourd’hui, le sujet continue à inspirer les jeunes créateurs reconnus sur la scène artistique. L’exposition a pour ambition de montrer l’actualité du thème à travers les peintures et photographies des Français Romain Bernini (né en 1979), Vincent Fournier (né en 1970), Ida Tursic (née en 1974) et Wilfried Mille (né en 1974) ainsi que Baptiste Rabichon (né en 1987) dont les oeuvres
sont invitées à dialoguer avec celles des Suisses Leopold (né en 1977) et Till Rabus (né en 1975).

Les oeuvres présentées proviennent de collections privées et de galeries d’art mais aussi de différents musées : musée d’Art et d’Histoire de Genève, musée Alpin de Chamonix-Mont-Blanc, Amis du Vieux Chamonix, musée-Château Annecy, musée des Beaux-Arts de Chambéry, musée de Grenoble, musées de Strasbourg… Peintures, dessins, estampes et photographies visent à traduire la naissance et le développement du paysage de montagne du début du XIXe siècle à la période actuelle : certaines vues d’une précision quasi photographique côtoieront ainsi des esquisses réalisées en extérieur qui confinent à l’abstraction.

L’exposition bénéficie du soutien financier exceptionnel de la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia.

 

Elle reçoit également l'aide financière et logistique du Cercle des Ursulines et des Amis des Musées de Mâcon.

Un espace pédagogique a été réalisé avec le soutien du Club Alpin Français de Mâcon, du musée alpin de Chamonix-Mont-Blanc et des entreprises Votre Bureau et Mathilde M.