Ici, le feu semble avoir œuvré, carbonisant tout sur son passage, ou presque. Restent des bribes d’antan et la nature, venue s’immiscer à l’intérieur même des murs. De la mémoire de ce lieu, noirci par l’incendie, subsistent quelques objets et tout un désordre onirique.
Les deux acrobates évoluent dans cet espace de jeu en perpétuel mouvement, par sa fragilité structurelle, et par la vie qui y subsiste. Qui sont-ils ? Qu’est-ce qui les réunit ? Appartiennent-ils à la même époque ? L’un serait-il le miroir de l’autre, à différentes étapes de sa vie ?
Tels le Clown blanc et l’Auguste, ils détournent malicieusement les objets de leur fonction première, mêlant avec bonheur cirque, musique et peinture. Des bruits domestiques aux sonorités altérées se mêlent aux vents qui chantent avec la mer.
Une proposition poétique à la beauté photographique qui pourrait bien nous faire perdre le Nord !