Exposition
Exposition : Être peintre dans la France de l'après-guerre, l'étonnant parcours de Denise Ferrier (1920 - 2011)
Ajouter à mon calendrierUne artiste restée dans l'ombre
Soutenue par des artistes importants tels que Auguste Herbin (1882-1960), André Lhote (1885-1962) ou Henry Valensi (1883-1960), Denise Ferrier (1920-2011) ne connaîtra pas en son temps la reconnaissance méritée. Son parcours montre la fragilité du statut d’artiste femme dans l’immédiat aprèsguerre tandis qu’à titre personnel Denise Ferrier se heurte aux difficultés de l’existence. L’acquisition en 2021 de quatre œuvres importantes par le musée national d’art moderne-Centre Georges Pompidou marque une étape importante dans la redécouverte actuelle de son œuvre.
Des origines modestes et la découverte de l'art
Née en 1920, Denise Ferrier grandit à Vichy dans un milieu modeste. Elle manifeste très tôt son intérêt pour le dessin et la peinture. Elle a 25 ans quand elle arrive à Paris. En 1947 et 1948, elle suit l’enseignement de Jean Souverbie (1891-1981). Elle fréquente ensuite l’académie Frochot où enseigne l’artiste abstrait Jean Metzinger (1883-1956). Elle y rencontre le peintre cubiste Jean Spadoni qui devient son compagnon et avec qui elle s’installe à la Cité des Fleurs dans le 17e arrondissement.
Une artiste au cœur de l'abstraction
Peintre, Denise Ferrier multiplie les compositions abstraites. Elle expose en 1947 au Salon d’automne. De 1949 à 1953, elle participe au Salon Réalités Nouvelles, soutenue par Auguste Herbin, co-fondateur du Salon avec Sonia Delaunay (1885-1979). Son travail est remarqué par Jean Cassou, alors directeur du musée national d’art moderne. Les années 50 sont une période de créativité intense mais la mort prématurée de Jean Spadoni en 1957 la met face à la précarité. Elle doit désormais élever seule leur fils de 4 ans. En parallèle à son métier de coloriste de bande-dessinée, Denise Ferrier poursuit tout au long de sa vie sa pratique de peintre engagée sur la voie de l’abstraction.
Commissariat
Michèle MOYNE-CHARLET, directrice du musée des Ursulines de Mâcon avec la collaboration de Patrice Spadoni
L'exposition bénéficie du soutien financier de la Direction Régionale des Affaires Culturelles et de la Région Bourgogne-Franche-Comté